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Informations de l'offre d'emploi
Stage M2 Recherche-Santé publique-Analyses des données quantitatives projet de recherche ANRS-Trans&VIH
Aperçu
Catégorie de l'offre d'emploi: Santé publique
Métier: Etudes, recherche, développement
Type de poste: Stage
Durée du contrat: 6 mois
Temps de travail: Temps plein
Langues: Français, Anglais
Date de prise de poste: 01-02-2023
Commune: Marseille
Département: 13
Rémunération: Indemnité légale de stage
Autres conditions du poste: 
Télétravail possible: Non
Date limite de candidature: 09-12-2022
Pièce jointe: 
Publié: 15-11-2022
Exigences
Statut de l'offre d'emploi
Date de publication: 17-11-2022
Fin de publication: 10-12-2022
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Description de l'offre

Structure d'acceuil

L’équipe de recherche SanteRCom (Santé et Recherche Communautaire) de l’unité mixte de recherche SESSTIM (Sciences Economiques & Sociales de la Santé & Traitement de l’Information Médicale, UMR 1252 INSERM/ IRD/ Université AMU) se compose de chercheur(e)s en santé publique, épidémiologie, anthropologie, sociologie, psychologie sociale et de statisticien(ne)s. SanteRCom est spécialisée en recherche communautaire sur les thématiques du VIH, du VHC, de la santé LGBT et de la réduction des risques en lien avec l'usage de produits psychoactifs. Le/La candidat(e) effectuera son stage au sein du pôle « VIH » de l’équipe SanteRCom.

Plus d’informations sur l’équipe : https://sesstim.univ-amu.fr/fr/equipe-santercom/a-propos

Offre de stage - Analyses quantitatives des données ANRS-Trans&VIH : Violences subies par les femmes trans vivant avec le VIH : estimation, description et association avec les indicateurs de santé

Projet de recherche ANRS-Trans&VIH

Contexte

La littérature internationale montre que les femmes trans sont une population exposée à un risque élevé de contracter le VIH (1–3).  Le terme « trans » désigne une population diversifiée de personnes dont l’identité et/ou l’expression de genre diffère du sexe qui leur a été assigné à la naissance, généralement au moyen d’un certificat de naissance(2).

En 2013, une méta-analyse de 39 études menées dans 15 pays a montré une prévalence du VIH de 19 % chez les femmes trans, et un risque d’infection 50 fois plus élevé dans cette population que dans la population générale(1). Une revue systématique à partir d’études publiées entre 2012 et 2015 met en évidence que les estimations varient considérablement selon le pays et la sous-population considérée. Cependant, les femmes trans ont l’une des épidémies de VIH les plus concentrées au monde, avec une prévalence confirmée en laboratoire allant jusqu’à 40% pour certaines études (2). Cette revue décrit également l’association systématique des facteurs « syndémiques » avec le risque d’infection VIH.

En France, les enquêtes sur les personnes trans sont rares, en particulier pour les personnes trans vivant avec le VIH. Une enquête ethnographique a été menée en 2010 :« Trans et santé sexuelle » et a mis en évidence les difficultés d’accès aux soins lors de du parcours de transition. Dans cette  enquête, 6,9 % des femmes trans ont déclaré être séropositives au VIH. Le taux de prévalence du VIH était plus élevé chez les travailleuses du sexe (17,2%), en particulier pour les femmes nées hors de France (36,4%) (4).

Plus récemment, une étude a été menée sur les diagnostics VIH dans la population trans en France, à partir des données de la déclaration obligatoire du VIH.  De 2012 à 2020, les nouveaux diagnostics de VIH chez les personnes trans ont été estimés à 418 (IC à 95 % [367-469]). La plupart étaient des femmes trans (87 %), avec un âge médian de 31 ans (38,5 ans pour les hommes). Les femmes trans étaient plus souvent nées à l’étranger (83 %, principalement en Amérique du Sud) que les hommes trans (52 %)(5).

Cependant, les conditions de vie et l’état de santé globale des personnes trans vivant avec le VIH restent peu inconnus en France. Il en résulte notamment une mauvaise compréhension des vulnérabilités et des besoins de cette population.

Objectifs de l'enquête Trans&VIH :

Afin de combler cette lacune, la recherche communautaire ANRS Trans & VIH vise à identifier les situations personnelles et sociales de vulnérabilité des personnes trans vivant avec le VIH en France, les obstacles qu’elles rencontrent en termes d’accès et de maintien dans le soin, et leurs besoins en matière de parcours de transition et de prise en charge du VIH.

Méthodologie de l'enquête Trans&VIH:

ANRS Trans&HIV est une recherche communautaire nationale, transversale sur les femmes trans suivie dans les unités de soins VIH en milieu hospitalier en France. L’enquête est menée avec les associations de santé communautaire, ACCEPTESS-T et à AIDES.

Entre août 2020 et juin 2022, 534 femmes trans ont été recrutées dans 36 centres VIH.  Des données socio-comportementales et médicales sur les participant·e·s ont été recueillies par des enquêteurs·rices, à l’aide de trois sources de données : un questionnaire transversale couplée à une grille biographique et le dossier médical.

Le questionnaire transversal renseigne des informations sur différents aspects de la vie des participant·e·s : caractéristiques sociodémographiques ; conditions de vie (emploi, ressources financières, logement); dépistage et accès aux soins VIH; parcours de transition ; relations sociales; vie sexuelle; discriminations ; consommation de drogues; santé mentale.

La grille biographique couplée au questionnaire transversal est basée sur celle utilisée dans l’enquête ANRS-Parcours (6). Elle renseigne des informations, année par année tout au long de la vie sur l’histoire de la migration, les conditions socio-économiques, le dépistage du VIH, le parcours de transition, la santé mentale, le travail du sexe, les violences et les relations amoureuses. Le questionnaire médical recueille des données à partir des dossiers médicaux (CD4, charge virale VIH, traitement antirétroviraux, mode de contamination, hormonothérapie, comorbidités, antécédents de santé mentale, ITS et autres co-infections).

Enfin, pour documenter l’accèset les barrières au maintien dans le soins des femmes trans, un questionnaire centre recueille des données structurelles sur les différents centres de prise en charge du VIH participant à l’enquêtes.

Missions / Contenu du stage

Les femmes trans sont confrontées à des niveaux élevés de violence au cours de leur vie. Selon une étude sur la santé des populations trans(7), des recherches supplémentaires sont nécessaires : 1/ sur les multiples dimensions de la violence (sexuelle, physique et verbale/psychologique) et 2/ sur les mesures d’association entre violences, déterminants sociaux de la santé et indicateurs de santé.

L'objectif de ce stage est de décrire la prévalence des différentes formes de violence et de mesurer leurs associations avec différents indicateurs de santé (notamment VIH et santé mentale).

Activités

1. Analyse de la littérature sur les violences et le lien avec les indicateurs de santé au sein de la population trans
2. Analyse quantitative des données de l’étude ANRS Trans&VIH
Analyses descriptives : Estimer la prévalence des différentes formes de violence (sexuelles, psychologiques, physiques) auxquelles sont confrontées les femmes trans vivant avec le VIH
Analyses multivariées : Mesure de l’association entre les violences et les indicateurs de santé (indicateurs VIH, santé mentale) à l’aide d’une méthodologie statistique appropriée (régression logistique ou régression logistique à temps discret)
3.Rédaction d’un mémoire de master et d’un article scientifique (si possible)

Compétences requises / profil attendu

Master Santé Publique/ Démographie / Sociologie quantitative

- Bonnes compétences en analyse quantitative de données en épidémiologie/santé publique ou sciences sociales (démographie, sociologie)
- Bonnes compétences en gestion des données
- Compétences en programmation Stata et/ou R
- La connaissance de l’épidémie de VIH et de ses déterminants sociaux et structurels, ainsi que des connaissances sur la santé des personnes trans sont des atouts.

Références

1.Baral SD, Poteat T, Strömdahl S, Wirtz AL, Guadamuz TE, Beyrer C. Worldwide burden of HIV in transgender women: a systematic review and meta-analysis. Lancet Infect Dis. mars 2013;13(3):214‑22.
2.Poteat T, Scheim A, Xavier J, Reisner S, Baral S. Global Epidemiology of HIV Infection and Related Syndemics Affecting Transgender People. J Acquir Immune Defic Syndr 1999 [Internet]. 15 août 2016 ;72(Suppl 3):S210‑9.
3.Winter S, Diamond M, Green J, Karasic D, Reed T, Whittle S, et al. Transgender people: health at the margins of society. The Lancet . 23 juill 2016;388(10042):390‑400.
4.Giami A, Beaubatie E, Le Bail J. Caractéristiques sociodémographiques, identifications de genre, parcours de transition médicopsychologiques et VIH/sida dans la population trans. Premiers résultats d’une enquête menée en France en 2010. Bull Epidémiologique Hebd. 2011;42(Novembre):12.
5.Cazein F, Bruyand M, Pillonel J, Stefic K, Sommen C, Lydié N, et al. HIV Diagnoses in transgender people, in France 2012-2020. Bull Epidémiologique Hebd . 2021;Novembre(20‑21):395‑400.
6.Desgrées-du-Loû A. Sub-Saharan African migrants living with HIV acquired after migration, France, ANRS PARCOURS study, 2012 to 2013. Euro Surveill. 2015;20(46):8.
7.Reisner SL, Poteat T, Keatley J, Cabral M, Mothopeng T, Dunham E, et al. Global health burden and needs of transgender populations: a review. Lancet Lond Engl. 23 juill 2016;388(10042):412‑36.

 

Modalités de candidature

Envoyer une lettre de motivation ainsi qu’un CV par e-mail à et (objet « Stage Trans&VIH »).

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