Contexte 

La Direction des maladies non transmissibles et des traumatismes assure la surveillance épidémiologique des maladies non transmissibles et des traumatismes, de leurs principaux déterminants ainsi que de leurs complications. Ses missions contribuent à plusieurs plans nationaux et s’inscrivent dans les priorités de la Stratégie Nationale de Santé et la stratégie de santé outre-mer. En 2015, dans le monde, on estime que les maladies non transmissibles sont responsables de 71% de la mortalité prématurée. En France les maladies non transmissibles représentent le fardeau de santé publique le plus lourd en termes de morbidité et de mortalité.

Les objectifs de la direction sont :

-   d’objectiver la situation épidémiologique et d’avoir une meilleure compréhension du lien entre les facteurs de risque/déterminants/expositions aux milieux de vie et la survenue des pathologies ;

-   de mieux répondre à la demande croissante d’indicateurs utiles au pilotage et à l’évaluation des politiques publiques nationales, régionales et locales, ainsi qu’à une meilleure prise en compte des inégalités sociales et territoriales, visant à réduire le fardeau ;

-   de mettre en cohérence ces indicateurs avec les interventions en prévention et promotion de la santé ; et le besoin défini au niveau des réseaux européens et internationaux ;

-  de maintenir des collaborations avec les équipes de recherche pour le développement de la connaissance. 

A cette fin, la DMNTT exploite notamment les bases de données médico-administratives existantes, les données issues des registres et les données de mortalité. La direction collabore à la conception et à l’exploitation d’enquêtes nationales de santé, et réalise des enquêtes thématiques. Elle s’appuie sur des réseaux de partenaires avec lesquels elle met en place des projets. La réalisation de ces objectifs repose également sur les synergies importantes avec les autres directions de Santé publique France, notamment en matière de surveillance avec la direction santé environnement travail (DSET), la direction des régions (DiRe) et également la direction d’appui au traitement et à l’analyse (DATA). Les interfaces avec la direction de la prévention et promotion de la santé (DPPS) sont également importantes, notamment sur les principaux déterminants des maladies non transmissibles (tabac, alcool, nutrition et activité physique).

La DMNTT comprend 55 agents. Elle est organisée en 4 unités : une unité cancer, une unité Cardiovasculaire, Respiratoire, Métabolisme et Nutrition une unité Périnatale et santé mentale et une unité Traumatismes et Avancer en âge en santé.

Le programme santé mentale comprend la production d’indicateurs de morbidité et mortalité des facteurs de risque ou protecteurs de la santé mentale  à partir de différentes sources de données : dispositifs et enquêtes ad hoc,  données du Système National des Données de Santé (SNDS)….

Si des données en santé mentale existent chez les jeunes et adolescents âgés de plus de 11 ans, très peu de données sont disponibles pour l’étude de la santé mentale chez les moins de 11 ans.

SpFrance met  en place ’un dispositif pérenne de surveillance de la santé mentale des enfants âgés de 3 à 11 ans avec une possibilité d’élargir l’enquête aux adolescents pour les thématiques de santé mentale non encore étudiées dans cette population.

Le programme santé mentale est en charge du développement de ce dispositif pérenne de surveillance de la santé mentale de l’enfant dont la première édition aura lieu au printemps 2022. Cette enquête vise à mesurer et suivre dans le temps l’état de santé mentale chez les enfants à l’aide d’outils spécifiques, pour décrire les différentes dimensions de la santé mentale, identifier les circonstances, les déterminants, l’impact sur le bien-être ou la qualité de vie afin d’orienter les politiques publiques pour la prévention et la prise en charge de troubles de la santé mentale chez les enfants et jeunes.

Missions / Contenu du poste

Au sein de l’unité Périnatalité, petite enfance et santé mentale et sous la responsabilité du responsable de l’unité et de la coordinatrice du programme, le chargé de projet scientifique recruté sera chargé de participer à la mise en œuvre de ce dispositif de surveillance pérenne de la santé mentale de l’enfant.

Les principales activités du chargé de projet scientifique porteront sur :

• mettre en place, animer et suivre les travaux du comité scientifique d’appui thématique et du comité de pilotage de l’enquête
• rédiger le protocole d’enquête et des outils d’enquête (web questionnaires..) à partir des propositions du comité scientifique d’appui thématique
• rédiger les dossiers de demandes réglementaires (CPP, CNIL) et suivre les processus d’autorisation
• rédiger le cahier des charges pour le prestataire et suivre sa mise en œuvre
• mettre en place les réunions de travail avec les partenaires opérationnels du projet
• collaborer avec la référente administrative et financière pour le suivi budgétaire
• développer une formation pour les enquêteurs et la mettre en œuvre
• assurer le suivi du bon déroulement du terrain
• contribuer au datamanagement et mettre en œuvre les analyses statistiques
• valoriser les résultats des travaux (rapports, notes aux décideurs, articles scientifiques, mise à disposition sur le site web de SpF, participation à des colloques et congrès…) ;
• participer aux activités scientifiques transversales de l’unité, de la direction et de l’Agence
• contribuer à l’interface avec les autres directions de l’Agence ;

En fonction des besoins de Santé publique France, il/elle pourra être amené(e) à collaborer à la surveillance d’autres problématiques sanitaires.

L’agent sera amené à participer aux astreintes de semaine et de week-end de Santé publique France, et bénéficiera d’une formation pour cela.

Compétences requises / profil attendu

Doctorat en épidémiologie, statistiques ou Santé Publique, ou Master 2 en épidémiologie + 5 ans d’expérience ;

Cinq ans d’expérience professionnelle dans le domaine de l’épidémiologie et de la santé publique ;

Une expérience dans la conduite de projets complexes, de préférence dans le cadre de la mise en place d’enquêtes épidémiologiques ou d’études ;

Une expérience en épidémiologie de la santé mentale ou une expérience clinique en psychiatrie ou psychologie seraient un plus.

Il est attendu pour ce poste :

• Un sens de l’organisation, rigueur scientifique
• L’autonomie, esprit d’initiative
• Les capacités de synthèse
• Des compétences démontrées de suivi de projet impliquant un travail en équipe
• La capacité à coordonner et à animer des activités scientifiques
• La capacité à animer des comités
• Les capacités à conduire des réunions avec les partenaires et prestataires
• Les capacités relationnelles et de communication avec les autres membres de l’équipe
• Les capacités rédactionnelles et de communication,
• La maîtrise des logiciels de bureautique (Word, Excel, Power-Point, Outlook)
• La connaissance des techniques d’analyses statistiques et de leur mise en œuvre sur des logiciels dédiés (SAS, STATA, R…) et logiciels bibliographiques (endnote, zotero…)
• Les capacités rédactionnelles en français et en anglais, et de communication orale en français et en anglais,
• L’anglais lu, parlé et écrit

Adresser les candidatures (lettre de motivation + CV) en indiquant la référence de l’annonce par courriel :