Structure

L’École des hautes études en santé publique (EHESP) est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel (EPSCP). Grand établissement sous la tutelle conjointe du ministère des solidarités et de la santé, et du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, l’EHESP est membre du réseau des écoles de service public (RESP), de la conférence des présidents d’université (CPU) et de la conférence des grandes écoles (CGE). Elle est engagée dans le projet Université de Rennes (UniR).

Contexte 

L’environnement alimentaire des consommateurs fait l’objet d’interventions visant à mieux les informer, à encadrer le marketing des produits ou à encourager leur reformulation. Entre autres, la taxation des boissons sucrées est une mesure qui a été adoptée dans une cinquantaine de juridictions à travers le monde au cours des 10 dernières années. Encouragée par l’Organisation mondiale de la santé, le déploiement de cette mesure est récent et son évaluation recommandée.

En France, une « taxe soda » a été instaurée en 2012. Depuis le 1^er juillet 2018, elle est indexée sur la teneur en sucres ajoutés dans la boisson. Cette « nouvelle taxe » donne l’opportunité de tirer des apprentissages inédits de son élaboration, de sa mise en œuvre et de ses premiers effets à l’heure où l’intérêt pour cette politique publique grandit à l’échelle internationale.

Dans cette perspective, l’EHESP coordonne le projet de recherche pluridisciplinaire « Soda-Tax » (2019-2023) en collaboration avec l’Ecole d’Economie de Paris, l’Institut National de la Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, l’Université Paris 13, et l’Université de Nantes. Il se décompose en 5 chantiers : 1) une analyse du processus sociopolitique ayant favorisé la conception et l’adoption de la nouvelle taxe soda ainsi que des facteurs influençant sa mise en œuvre ; 2) une étude économique de l’incidence de la nouvelle taxe sur les prix, le niveau de vie des consommateurs et de ses effets potentiels sur les niveaux de consommation ; 3) une étude de la réceptivité par les consommateurs français de cette nouvelle taxe, en prenant en compte les différents niveaux socio-économiques; 4) un examen du cadre juridique de la taxe soda et de son éventuelle application à d’autres aliments/nutriments ; et 5) un chantier transversal dédié à la coordination des travaux, l’intégration et la valorisation des résultats.

Ce projet est cofinancé à hauteur de 348k€ par la Ligue Contre le Cancer dans le cadre de l’Appel à projets général de l’Institut de Recherche en Santé Publique (IReSP) – volet prévention et promotion de la santé 2018 (LI-JABOT-AAP18-PREV-006).

Missions / Contenu du poste

L’ingénieur.e d’études intégrera l’équipe de recherche de l’EHESP (F. Jabot, E. Breton, Y. Le Bodo) en charge des chantiers 1 et 5 du projet Soda-Tax et aura pour mission principale d’épauler l’ingénieur de recherche de l’équipe dans ses missions de coordination et de recherche.

Dans ce contexte, il-elle sera amené-e à :

• Contribuer aux activités de coordination et de valorisation du projet Soda-Tax incluant :
  • Organisation, contribution à l’animation et au suivi des réunions d’équipe, de la réunion annuelle du consortium de recherche et de la réunion annuelle du Comité Conseil (ordre du jour, documents de travail, compte-rendu)
  • Préparation de bulletins de veille bimestriels recensant les actualités et nouvelles publications scientifiques en lien avec la fiscalité nutritionnelle (à l’attention du consortium de recherche)
  • Entretien d’un espace de partage d’information en ligne (à l’attention des membres du consortium de recherche)
  • Contribution à la préparation de communications scientifiques (résumés, posters, articles)

• Participer à l’étude des conditions ayant favorisé la mise à l’ordre du jour, la formulation et l’adoption de la « taxe soda » en 2017 et étude des actions / réactions des parties-prenantes incluant :
  • Revue rapide de la littérature scientifique internationale sur le sujet
  • Familiarisation avec les cadres conceptuels d’analyse du processus d’élaboration des politiques publiques
  • Recension documentaire systématique à partir de moteurs de recherche de la littérature scientifique, de la presse écrite, de documents institutionnels et de la littérature grise (application d’une stratégie, sélection de documents)
  • Construction d’outils de collecte et d’analyse de données (recherche qualitative)
  • Participation à la conduite et à la transcription d’entretiens de recherche auprès de parties-prenantes
  • Contribution à l’analyse de contenu (utilisation probable du logiciel NVivo®), à la préparation, à la rédaction et au dépôt d’un rapport et d’un article scientifique

- Contribuer aux autres activités de recherche et de coordination du projet (recherches bibliographiques, construction de modèles logiques d’intervention, préparation d’un séminaire de recherche, analyse de données, diffusion des résultats, etc.)

Compétences requises / profil attendu

Le-la candidat-e doit de préférence :

• Être titulaire d’un M2 en sciences humaines, sociales ou de la santé publique, familier-e du champ des politiques publiques favorables à la santé (expérience en nutrition appréciée)
• Avoir d’excellentes compétences organisationnelles et faire preuve d’autonomie
• Avoir de bonnes connaissances, une expérience et des intérêts en méthodologie de la recherche, notamment en vue de revues de littérature (prérequis) et d’analyses qualitatives (maitrise du logiciel NVivo® appréciée)
• Faire preuve de rigueur, d’une très bonne capacité d’analyse et de synthèse
• Faire preuve d’une excellente capacité de communication écrite et orale en français et d’une très bonne compréhension de l’anglais écrit (expérience d’écriture d’article scientifique appréciée)
• Être en mesure de partir en mission pour des déplacements ponctuels d’une durée pouvant aller jusqu’à 1 semaine

Merci de transmettre une lettre de motivation, un CV et les coordonnées de 3 références (professionnelles et/ou académiques) par e-mail :