Selon l’OMS, 2,5 millions d’enfants dans le monde sont décédés en 2017 pendant leur premier mois de vie. Ce qui représente environ 7 000 décès de nouveau-nés par jour. Plus des deux tiers des décès néonataux ont lieu au cours de la première semaine de vie, et environ un million de nouveau-nés meurent dans les premières 24 heures (OMS 2018). Les naissances prématurées, les complications obstétricales, les infections et les malformations congénitales en constituent les principales causes. La majorité de ces décès survient en Afrique subsaharienne. Plusieurs facteurs aggravent cette situation : la malnutrition qui rend les enfants plus vulnérables aux maladies, le coût élevé des soins de santé, les épidémies émergentes et, pour bon nombre de pays africains, les conflits armés. (...) La santé néonatale est un domaine où s'entrecroisent des facteurs épidémiologiques, économiques, sociaux et culturels, ces derniers ne facilitant pas une stricte application des recommandations nationales et internationales.
Après avoir été l’unique objet d’attention au détriment de sa mère pendant des décennies, au point que Allan Rosenfield et Deborah Maine soulignaient, en 1985, dans leur article devenu fameux « Where is the M in MCH? », le nouveau-né avait quasiment disparu des préoccupations de la santé publique. Et cela se prolongea jusqu’à la publication, en 2014, du « Plan d’Action Chaque Nouveau-Né ».