Évaluation de l'acceptabilité du vaccin contre le papillomavirus auprès de lycéens masculins de Lorraine
Résumé en Français
Introduction : D’après les enquêtes de santé publique, vacciner les hommes contre le papillomavirus (HPV) contribuerait à la diminution de la dissémination du HPV et ainsi à la réduction des risques de verrues génitales et de cancers liés au HPV. Chez les jeunes hommes, l’incidence sur les cancers ORL augmente par implication de HPV lors les rapports buccogénitaux. En France, les recommandations proposent la vaccination contre le HPV seulement aux filles. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’acceptabilité de la vaccination contre le HPV chez les adolescents de sexe masculin et repérer les freins à cette vaccination. Méthodes : De mai à juin 2013, un questionnaire anonyme à réponses fermées a été distribué à 882 élèves de sexe masculin dans cinq lycées de Lorraine tirés au sort. Résultats : Sur 328 répondants, 47 % avaient déjà entendu parler de HPV, 79 % savaient que le papillomavirus était responsable du cancer du col de l’utérus mais seulement 39 % connaissaient l’imputabilité de HPV dans les verrues génitales. 67 % pensaient que le vaccin contre HPV protège uniquement les filles. Le manque de connaissance associé à la faible perception d’être à risque pourrait expliquer le nombre majoritaire d’indécis, soit 41 %. Conclusion : Des campagnes d’informations incluant les hommes dans les risques d’infection à HPV devraient permettre une augmentation de l’acceptabilité.
English abstract
Introduction: According to public health surveys, vaccination of men against human papillomavirus (HPV) can contribute to decrease the spread of HPV and thereby reduce the risk of genital warts and HPV-related cancers. The incidence of head and neck cancers is increasing among young men as a result of transmission of HPV by oral sex. French guidelines only propose HPV vaccination for girls. This study was designed to assess the acceptability of HPV vaccination among male adolescents and to identify barriers to this vaccination. Methods: From May to June 2013, an anonymous questionnaire with closed answers was distributed to 882 male students in five randomly selected high schools in Lorraine. Results: Of the 328 respondents, 47% had heard of HPV, 79% knew that HPV was responsible for cervical cancer but only 39% knew that HPV caused genital warts and 67% thought that HPV vaccination only protected girls. The lack of knowledge associated with the poor perception of being at risk could explain the majority of the 41% undecided subjects. Conclusion: Information campaigns including men concerning the risk of HPV infection should help to increase acceptability.
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Texte intégral sur www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=SPUB_146_0753
Santé publique n°6, novembre-décembre 2014 | p. 753 à 761 | publié le 28 janvier 2015