Accéder à mon espace | Nous contacter | Espace presse | S'abonner au Flash Email | Adhérer à la SFSP

 

Dépistage des troubles visuels et auditifs chez l'enfant. Application des recommandations chez les médecins généralistes du Maine-et-Loire

Screening for sensory defects in infants: the application of recommendations by GPs in the Maine-et-Loire Region

Résumé en Français

Dépister précocement les troubles visuels et auditifs chez le nourrisson permet une meilleure prise en charge thérapeutique. Ce rôle est en grande partie dévolu aux médecins généralistes et obligatoires lors des examens de santé du 9e et du 24e mois. Nous avons réalisé une enquête prospective auprès de l’ensemble des médecins généralistes d’un département français, afin de connaître leurs habitudes pratiques cliniques en matière de dépistage des troubles sensoriels. Le taux de réponses de 49 % a permis d’exploiter 321 questionnaires. Nous constatons que l’examen clinique n’est pas systématique et qu’il est principalement effectué lors des examens des 4e, 9e et 24e mois ou en cas de doute parental. Si les signes d’alerte sont, dans leur ensemble, bien connus des médecins généralistes, les facteurs de risque sont recherchés de façon incomplète. L’examen clinique reste sommaire avec la réalisation des principaux réflexes pour l’appareil visuel, mais une recherche superficielle du strabisme ou de l’amblyopie. Le dépistage auditif est réalisé principalement avec la voix ou le claquement des mains, bien que deux tiers d’entre eux possèdent des jouets calibrés. L’âge minimum de prise en charge est mal connu des praticiens et cela peut être préjudiciable à la bonne prise en charge des déficits sensoriels. Le nouveau carnet de santé devrait permettre un dépistage plus pertinent des troubles sensoriels chez le nourrisson : une plus large diffusion des informations et des conduites à tenir est nécessaire.

English abstract

Early detection of sight problems and hearing difficulties in babies facilitates better management of treatment by doctors who take care of them. This role is mainly played by general practitioners who conduct obligatory post-natal examinations at 9 and 24 months. A survey was carried out via questionnaire sent to all of the general practitioners from a French department in order to discover more about their daily clinical practice regarding the detection of sensory defects. Twenty nine per cent (n = 321) of them answered the survey. We observe that the clinical examination is not systematic, and that it is mainly carried out when babies are 4, 9 and 24 months old or upon the parents’ request. Although clinical symptoms are for the most part well-known by general practitioners, signs of risk factors which might be present are not thoroughly examined. The clinical examination remains general with a broad overview by checking of the main visual reflexes, but with only a superficial examination of the strabismus and amblyopia. The hearing examination is mainly carried out with the use of voice or hand clapping, although two thirds of them have tools for gauging at their disposal. The minimum age required for treating eye trouble and hearing difficulties is not well known by practitioners and the ignorance of that fact can delay the implementation of a good care plan. The new health and medical record system should enable practitioners to more accurately detect sensory disorders in babies. Better dissemination of information and treatment option recommendations is needed.

Santé publique n°3, mai-juin 2008 | p. 259 à 268 | publié le 17 novembre 2008

ACTUALITÉ

 x 

Soutenir l'accès libre
à la Revue Santé publique

 

Ce site utilise des cookies pour assurer l'authentification des internautes, mais également pour réaliser des statistiques de visites.