Accéder à mon espace | Nous contacter | Espace presse | S'abonner au Flash Email | Adhérer à la SFSP

 

La réhospitalisation en psychiatrie. Facteurs individuels, facteurs organisationnels

Psychiatric readmissions: individual and organizational factors

Résumé en Français

Position du problème : La réhospitalisation psychiatrique constitue souvent un critère pour apprécier les effets des traitements médicamenteux, des thérapies ainsi que ceux des changements d’organisation dans le système de soins. Elle est employée pour juger une rechute ou une décompensation. Le but de cette étude est de mesurer les taux de réhospitalisation et rechercher les facteurs individuels et organisationnels qui sont à l’origine de variations significatives.
Méthodes : Les réhospitalisations psychiatriques ont été décrites à partir des séjours hospitaliers à temps complet enregistrés dans le Recueil d’informations médicalisé en Psychiatrie (RimP) en 2011 et 2012, concernant des personnes de 18 ans et plus, habitant dans le Nord et le Pas-de-Calais. Des probabilités de réhospitalisation, à différents intervalles de temps, ont été calculées selon la méthode d’analyse de survie de Kaplan-Meier et une analyse multivariée a été menée par le modèle de risques proportionnels de Cox.
Résultats : Environ 30 000 personnes majeures ont été hospitalisées à temps complet en services de psychiatrie pendant la période d’étude. La probabilité de réhospitalisation à 24 mois est de 51,6 % (IC95 % : 50,8-52,3 %). Selon les résultats du modèle de Cox, la schizophrénie (F2 – HR = 1,72 – IC95 % : 1,61-1,84 – p < 0,0001) et les troubles de la personnalité (F6 – HR = 1,45 – IC95 % : 1,32-1,58 – p < 0,0001) sont les diagnostics les plus liés à la réhospitalisation. Celle-ci augmente avec la perte d’autonomie et est plus élevée dans les établissements privés non lucratifs (HR = 1,49 – IC95 % : 1,38-1,60 – p < 0,0001).
Conclusion : La réhospitalisation psychiatrique est un événement très fréquent, le risque de sa survenue étant lié non seulement à des facteurs individuels mais également organisationnels.

English abstract

Background: Psychiatric readmission often constitutes a criterion to assess the effects of various therapies, as well as the impact of organizational changes in the healthcare system. It is used to characterize relapse or decompensation. The purpose of this study was to determine readmission rates and identify individual and organizational factors associated with significant variations in these rates.Methods: Adult psychiatric readmissions were identified from the full-time hospital stays registered in psychiatric wards in 2011-2012 in the Nord and Pas-de-Calais departments of France, available in the medical the RimP psychiatric admission database. Readmission rates for various follow-up periods after discharge were measured by Kaplan-Meier survival analysis and multivariate analysis was conducted using the Cox proportional hazards model.Results: Approximately 30,000 adults were hospitalized full-time in psychiatric units of the region during the study period. The 24-month readmission rate was 51.6% (95%CI: 50.8-52.3%). The Cox model showed that a diagnosis of schizophrenia (F2 – HR = 1.72 – 95%CI: 1.61-1.84 – p &lt; 0.001) and personality disorder (F6 – HR = 1.45 – 95%CI: 1.32-1.58 – p &lt; 0.001) was associated with a higher readmission rate. Readmission rates were higher among dependent patients in non-profit private hospitals.Conclusion: Psychiatric readmission is a very frequent event and is linked to organizational as well as individual factors.

Santé publique n°6 novembre-décembre 2017 | p. 829 à 836 | publié le 8 mars 2018

ACTUALITÉ

 x 

Soutenir l'accès libre
à la Revue Santé publique

 

Ce site utilise des cookies pour assurer l'authentification des internautes, mais également pour réaliser des statistiques de visites.