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Financement de la prise en charge du paludisme grave de l'enfant par les ménages à Kinshasa, République Démocratique du Congo

Résumé en Français

Introduction : L’objectif de cette étude est de déterminer les sources de financement de soins pour les gestionnaires des ménages confrontés à la prise en charge du paludisme grave de l’enfant en milieu hospitalier de référence à Kinshasa.
Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, portant sur 1350 enfants âgés de moins de 15 ans hospitalisés et traités pour paludisme grave dans les hôpitaux de référence de Kinshasa de janvier à novembre 2011 et les gestionnaires des ménages desdits enfants.
Résultats : Seulement 46 % des gestionnaires des ménages déclarent avoir eu la disponibilité financière directement à la maison (budget de ménage). Les 54 % restants ont dû faire appel à des sources extérieures (vente de biens, emprunts, mise en gage de biens). L’utilisation de l’emprunt tend à s’accroître de façon significative principalement pour les gestionnaires des ménages du niveau socio-économique bas (Odds ratio ajusté = 6,2) et moyen (Odds ratio ajusté = 3,8), pour les gestionnaires des ménages travaillant dans le secteur informel (Odds ratio ajusté = 2,5). De même, la vente des biens était plus élevée pour les gestionnaires des ménages travaillant dans le secteur informel (Odds ratio ajusté = 2,4) et pour les gestionnaires des ménages de sexe féminin (Odds ratio ajusté = 3,9).
Conclusion : La prise en charge de paludisme grave pèse sur le revenu du ménage. La majorité des gestionnaires de ménages concernés ont recours aux sources de financement extérieures. Une subvention de l’État pour cette prise en charge contribuerait à réduire le risque d’endettement et de vente des biens pour les gestionnaires des ménages les plus pauvres.

English abstract

Introduction: The objective of this study was to determine the source of health care funding for heads of households related to the management of severe malaria in children admitted to a Kinshasa reference hospital.
Methods: This cross-sectional study was conducted on 1,350 hospitalised children under the age of 15 years treated for severe malaria in Kinshasa reference hospitals from January to November 2011 and the heads of households of these children.
Results: Only 46% of heads of households reported having sufficient funds directly available in the household budget. The remaining 54% had to call upon external sources of funding (sale of assets, loans, pawning goods). The use of a loan tended to increase significantly mainly for households with a low (adjusted odds ratio = 6.2), and intermediate socioeconomic status (adjusted odds ratio = 3.8) and for households working in the informal sector (adjusted odds ratio = 2.5). Similarly, the sale of assets was more frequently reported for households working in the informal sector (adjusted odds ratio = 2.4)) and for female heads of households (adjusted odds ratio = 3.9).
Conclusion: The management of severe malaria is a burden on household income. The majority of heads of households concerned needs to use external funding sources. A State subsidy for this management would help to reduce the risk of debt and sale of assets, especially for the poorest households.

Santé publique n°6, novembre-décembre 2015 | p. 863 à 869 | publié le 22 février 2016

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