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Évaluation de la prévalence des bilharzioses auprès des enfants de 5 à 14 ans après plusieurs années de traitement de masse dans le bassin du fleuve Sénégal

Résumé en Français

Introduction : L’avènement des barrages de Diama et Manantali dans les années 80 a modifié le profil de la Bilharziose dans le bassin du fleuve Sénégal, avec l’apparition de la forme intestinale dans le Delta et la prévalence élevée de la forme urinaire dans toutes les zones écologiques du bassin. Méthodes : La présente recherche avait pour objectif principal d’évaluer la prévalence des bilharzioses après plusieurs années de traitement de masse avec praziquantel 600 mg permettant l’apprécier la pertinence des directives de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) en termes de fréquence d’administration et en particulier dans le bassin du fleuve Sénégal. Les selles et les urines de 1 215 enfants des écoles publiques, répartis entre 24 villages identifiés dans les trois zones écologiques du bassin du fleuve Sénégal que sont le Delta, la Vallée et le Haut bassin, ont été examinées. Résultats : Ces résultats ont révélé des prévalences endémiques de la bilharziose urinaire dans toutes les zones écologiques du bassin du fleuve Sénégal : 57,4 % dans le Delta, 32,5 % dans la Vallée et 25,1 % dans le Haut bassin. En ce qui concerne la forme intestinale de la bilharziose, une prévalence de 21,8 % a été soulignée dans le Delta du fleuve, ainsi que le passage de cette forme au niveau de la Vallée. Conclusion : Les résultats de cette recherche ont confirmé que les bilharzioses demeurent toujours un problème de santé publique dans le bassin du fleuve Sénégal malgré plusieurs traitements de masse au praziquantel 600 mg. Cette situation nécessite une réflexion sur les fréquences d’administration de ce médicament dans le bassin du fleuve Sénégal et l’importance de la prise en compte des pratiques sociales et les réalités sociologiques pour l’éradication de la bilharziose.

English abstract

Introduction: The advent of Diama and Manantali dams in the eighties has altered the schistosomiasis profile in the Senegal River Basin, with the appearance of an intestinal form in the Delta and a high prevalence of the urinary form in all ecological areas of the basin. Methods: The present study was mainly designed to re-evaluate the prevalence of schistosomiasis after many years of mass drug administration with praziquantel 600 mg allowing analysis of the pertinence of World Health Organisation guidelines in terms of dosing frequency, particularly in the Senegal River Basin. Stools and urine from 1,215 public school children from 24 villages identified in three ecological areas of the Senegal River Basin (Delta, valley, upper basin), were examined. Results: The results of this study show the endemic prevalences of urinary schistosomiasis in all ecological areas of the Senegal River Basin: 57.4% in the Delta, 32.5% in the Valley and 25.1% in the upper basin. The prevalence of the intestinal schistosomiasis form was 21.8 % in the Delta, and this form has also entered the valley. Conclusion: The results of this study confirm that schistosomiasis is still a public health problem in the Senegal River Basin despite several series of mass praziquantel 600 mg administration. This situation requires detailed reflection concerning dosing frequencies of this drug in the Senegal River basin and the need to take social behaviours and sociological realities into account in order to eradicate schistosomiasis.

Santé publique n°4, juillet-août 2016 | p. 535 à 540 | publié le 7 novembre 2016

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