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Pratique de l’auto-surveillance glycémique en France : données d’une enquête nationale

Self-monitoring of blood glucose in France: data from a national survey

Résumé en Français

Objectif : Décrire les pratiques d’auto-surveillance glycémique (ASG) chez les patients diabétiques de type 1 (DT1) ou 2 (DT2) et estimer la proportion de patients réalisant une ASG selon la fréquence recommandée, la proportion de patients respectant les recommandations de qualité de la mesure.
Matériels et méthodes : Etude nationale, transversale, conduite auprès de 238 pharmacies. Un questionnaire était complété avec les patients sur les items suivants : diabétiques adultes, achetant pour eux-mêmes du matériel d’ASG, utilisant un lecteur depuis au moins six mois, sous insuline ou sulfamide/glinide ± autres antidiabétiques (AD).
Résultats : 449 patients ont été inclus : 85 DT1 et 121 DT2 traités par multi-injections de type basale-bolus ± AD (Groupe A et Groupe B), 123 DT2 par insuline basale ± AD (Groupe C), 102 patients sous un autre schéma insulinique ± AD (Groupe D) et 120 DT2 par sulfamides/glinides sans insuline ± autres AD (Groupe E). La fréquence recommandée était suivie respectivement par 29,8 %, 36,4 %, 61,8 % et 69,2 % des patients Groupe A, Groupe B, Groupe C, Groupe E. La qualité de l’auto-mesure restait insuffisante qu’il s’agisse du nettoyage de l’appareil, des conditions de conservation/péremption des bandelettes ou de l’utilisation des solutions de contrôle. La capacité des patients à prendre une décision face à leur ASG restait faible (Groupe A : 56,5 %, Groupe B : 70,2 %, Groupe C : 49,2 %, Groupe E : 36,0 %) comme leur connaissance de leurs objectifs glycémiques (Groupe A : 81 %, Groupe B : 80,5 %, Groupe C : 68,6 %, Groupe E : 73,7 %).
Conclusion : Si des progrès restent à faire sur la fréquence et la qualité des mesures, professionnels et patients doivent surtout porter leurs efforts sur l’éducation à l’interprétation des résultats de l’ASG.

English abstract

Objectives: To describe Self-Monitoring of Blood Glucose (SMBG) practices in France in patients with type 1 (T1DM) or type 2 (T2DM) diabetes, by estimating the proportion of patients performing SMBG at the recommended testing frequency and the proportion of patients complying with the current quality control guidelines on SMBG.
Materials and methods: National cross-sectional study conducted in 238 pharmacies. A questionnaire was completed with adult diabetic patients buying SMBG devices or reagent strips for themselves, using a blood glucose meter for at least 6 months, treated with insulin or sulfonylurea/glinides ± other oral hypoglycaemic agents (HA).
Results: Data from 449 patients were analysed: 85 T1DM and 121 T2DM patients treated by multiple basal-bolus injections ± HA (Group A and Group B), 123 T2DM patients treated by basal insulin ± HA (Group C), 102 patients treated by other insulin regimens ± HA (Group D) and 120 T2DM patients treated by sulfonylurea / glinides without insulin ± other HA (Group E). The recommended test frequency was observed by 29.8%, 36.4%, 61.8% and 69.2% of patients in Group A, Group B, Group C, and Group E, respectively. The quality of self-monitoring was insufficient in terms of device cleaning, storage conditions/expiry date of reagent strips, or use of control solutions. Patients displayed a limited capacity to take decisions in relation to their SMBG results (Group A: 56.5%, Group B: 70.2%, Group C: 49.2%, Group E: 36.0%) and limited knowledge about their glucose targets (Group A: 81%, Group B: 80.5%, Group C: 68.6%, Group E: 73.7%).
Conclusion: SMBG use and compliance with quality guidelines must be improved, but healthcare professionals and patients must also focus their efforts on education to interpret SMBG results.

Santé publique n°2, mars-avril 2017 | p. 229 à 240 | publié le 26 juin 2017

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