Introduction : La dépigmentation volontaire de la peau constitue une pratique courante en Afrique en général et au Cameroun en particulier. Les études soulignent qu’elle présente un danger pour la santé, en termes de risque avéré de développement des maladies dermatologiques. Pourtant, le nombre de personnes qui se livrent aux pratiques de la dépigmentation volontaire de la peau ne cesse d’augmenter dans nos villes, malgré le fait qu’elles en soient, parfois, informées et sensibilisées. L’étude se propose de partir des connaissances et des perceptions qui entourent les pratiques de la dépigmentation volontaire de la peau en des stratégies éducatives et de formation pouvant être mises à la disposition des professionnels de la santé et de l’éducation et utilisées comme mesures préventives auprès des jeunes filles scolarisées.
Méthodes : Basée sur une enquête ethnographique faisant appel à des entretiens qualitatifs de groupe, l’étude a concerné 40 filles âgées de 14 à 20 ans recrutées à l’aide de l’échantillonnage par choix raisonné.
Résultats : L’étude indique que les filles ont des connaissances mitigées des conséquences de la dépigmentation volontaire de la peau sur la santé et possèdent, par contre, une bonne connaissance de la prévention de celle-ci pouvant donner lieu, par l’intermédiaire d’actions de sensibilisation par l’éducation, à des actions de prévention pour diminuer, voire éradiquer la dépigmentation volontaire de la peau.
Conclusion : Ces actions peuvent servir de base à une meilleure prévention et promotion de la santé dans les établissements scolaires, afin que les élèves adoptent des comportements sains et évitent ceux qui sont à risque.