Les objectifs de notre étude consistaient à identifier la morbidité diagnostiquée chez les enfants âgés de moins de dix-neuf ans dans les structures de santé de première ligne, et à relever les pathologies pédiatriques qui avaient nécessité d’être adressées à un spécialiste pour avis spécialisé. Il s’agissait d’une étude descriptive effectuée dans 92,5 % des structures de santé de base. Nous avons procédé par un sondage à deux degrés. Le premier a porté sur trois semaines par saison et par district. Le second sondage a porté sur les fiches médicales. L’unité statistique est la consultation médicale. Le codage des diagnostics et des références a été fait selon la Classification Internationale des Soins Primaires (CISP2). Les consultations des enfants âgés de moins de dix-neuf ans ont représenté 6 629 consultations, soit 42,5 % du total des consultations tous âges et sexes confondus. La pathologie respiratoire était prédominante avec 62,5 %, suivie des pathologies digestive et cutanée dans respectivement 10,4 % et 9,1 % des cas. Parmi les 6 629 consultations, 270 d’entre elles, soit 4,1 % ont nécessité d’être adressées à un spécialiste pour avis. Les références intéressaient plus les garçons (57,4 %) que les filles (42,6 %) (p=0,015). Dans 83 % des cas, les références étaient réparties selon les chapitres de la CISP2, en 21,9 % pour le respiratoire, 16,7 % pour le digestif, 12,6 % pour aussi bien les chapitres œil que cutané, 10,4 % pour l’ostéo-articulaire, 4,8 % pour le chapitre urinaire et 4,1 % concernait le chapitre oreille. L’intérêt de cette étude est non seulement épidémiologique mais aussi pédagogique puisqu’il oriente le choix des thèmes pour la formation des médecins et permet une comparaison entre régions et pays.