Dépister hors les murs d'un centre de dépistage : une expérience mobilisatrice pour des usagers de drogues
Leslie Grammatico-Guillon | Emilie Arnault | Sloane Rollier | Georges Bonnemaison | Frédéric Dubois | Emmanuel Rusch
Résumé en Français
Objectif : L’infection virale C est un problème de santé publique chez les usagers de drogues (UDD), qui échappent au dépistage. L’objectif principal de l’étude était de décrire une expérience de dépistage hors les murs menée par l’équipe d’addictologie du CHU de Tours.
Méthodes : De 2008 à 2010, 14 journées de dépistage gratuit du virus des hépatites C et B (VHC, VHB) et de l’immunodéficience humain (VIH) étaient proposées, hors les murs du Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit, au sein d’un Centre de Soins, d’Accueil et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Un questionnaire recueillait les principaux facteurs de risque de transmission des virus et les statuts sérologiques.
Résultats : 76 % des 219 personnes dépistées déclaraient être usagers de drogues. Le taux de positivité du VHC était de 20 %. L’usage de la voie intraveineuse isolée et l’usage de voies multiples étaient des facteurs de risque de VHC. 83,5 % des 30 patients séropositifs au VHC à l’acide ribonucléique (ARN) positif acceptaient une prise en charge de leur VHC.
Conclusions : Un dépistage gratuit, proposé dans un lieu qu’ils ont l’habitude de fréquenter, pourrait être un levier de facilitation du dépistage pour les usagers de drogues. Le taux de positivité du VHC était comparable à la littérature concernant les usagers de drogues. Les taux de patients traités et suivis étaient supérieurs à ceux de la littérature. Dépister hors les murs permettrait de faire entrer les usagers de drogues dans une démarche de soins.
Méthodes : De 2008 à 2010, 14 journées de dépistage gratuit du virus des hépatites C et B (VHC, VHB) et de l’immunodéficience humain (VIH) étaient proposées, hors les murs du Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit, au sein d’un Centre de Soins, d’Accueil et de Prévention en Addictologie (CSAPA). Un questionnaire recueillait les principaux facteurs de risque de transmission des virus et les statuts sérologiques.
Résultats : 76 % des 219 personnes dépistées déclaraient être usagers de drogues. Le taux de positivité du VHC était de 20 %. L’usage de la voie intraveineuse isolée et l’usage de voies multiples étaient des facteurs de risque de VHC. 83,5 % des 30 patients séropositifs au VHC à l’acide ribonucléique (ARN) positif acceptaient une prise en charge de leur VHC.
Conclusions : Un dépistage gratuit, proposé dans un lieu qu’ils ont l’habitude de fréquenter, pourrait être un levier de facilitation du dépistage pour les usagers de drogues. Le taux de positivité du VHC était comparable à la littérature concernant les usagers de drogues. Les taux de patients traités et suivis étaient supérieurs à ceux de la littérature. Dépister hors les murs permettrait de faire entrer les usagers de drogues dans une démarche de soins.
English abstract
Objectives: Hepatitis C virus infection (HCV) is a major public health problem among drug users. Screening for hepatitis C virus in this population is complicated. The aim of the study was to describe a community-based screening experience conducted by the Tours university hospital addiction medicine team.
Methods: Between 2008 and 2010, a free 14-day HCV, hepatitis B virus (HBV) and HIV community-based screening programme was conducted by the addiction medicine and prevention team. A questionnaire collected the main risk factors for transmission of these viruses and the subject’s viral serology status.
Results: 76% of the 219 screened subjects reported being drug users. HCV prevalence was 20%. Risk factors for HCV infection were exclusive intravenous use and the use of several routes of administration. Among the 30 HCV patients with positive RNA, 83% were followed up.
Conclusions: The prevalence of HCV infection was similar to that reported in the literature for drug users, whereas the number of patients treated and followed up was higher than in the literature. A community-based screening experience facilitated initiation and follow-up of medical care.
Methods: Between 2008 and 2010, a free 14-day HCV, hepatitis B virus (HBV) and HIV community-based screening programme was conducted by the addiction medicine and prevention team. A questionnaire collected the main risk factors for transmission of these viruses and the subject’s viral serology status.
Results: 76% of the 219 screened subjects reported being drug users. HCV prevalence was 20%. Risk factors for HCV infection were exclusive intravenous use and the use of several routes of administration. Among the 30 HCV patients with positive RNA, 83% were followed up.
Conclusions: The prevalence of HCV infection was similar to that reported in the literature for drug users, whereas the number of patients treated and followed up was higher than in the literature. A community-based screening experience facilitated initiation and follow-up of medical care.
Santé publique n°5, septembre-octobre 2015 | p. 633 à 639 | publié le 4 janvier 2016