Lundi 24 janvier 2022, sur ordre de la Préfecture de police de Paris, le camp de la Porte de la Villette où des consommateurs de crack avaient été regroupés en septembre dernier, a été détruit. Les personnes devaient être déplacées vers les abords de la place Auguste-Baron, Porte de la Villette. Puis la Préfecture est revenue sur sa décision.
Cet évènement interpelle fortement la Société française de santé publique, qui rappelle son attachement aux principes fondamentaux de santé que sont :
- La nécessaire concertation, en amont de la mise en œuvre d'une telle action, avec les riverains et tous les acteurs concernés, notamment les associations qui accompagnent ces personnes en situation d'addiction.
- Le respect des droits humains et le respect des droits de tout usager du système de santé.Ces droits incluent le droit de la personne à la protection de sa santé, au respect de sa dignité, à l'accès aux soins les plus appropriés et les plus efficaces, tout en garantissant sa sécurité.
Ces droits fondamentaux, incluant ceux des riverains concernés, ont été bafoués par l'action brutale menée à l'encontre des personnes en situation d'addiction de la Porte de la Villette.
La SFSP demande que l'ensemble des réponses médico-sociales et sanitaires permettant l'accès de ces personnes aux aides appropriées soient enfin mises en œuvre.
